Si les recommandations de pratique d’une activité physique régulière sont difficilement atteintes dans la population générale (voir notre article La sédentarité : état des lieux, son impact sur la santé et comment la combattre), la situation est encore plus complexe dans la population touchée par un ou plusieurs handicaps. Pathologie(s) favorisant l’apparition de surpoids, manque de créneaux d’activités spécifiquement adaptées, les jeunes sont parmi les plus touchés par les effets de la sédentarité.
Si dans la population générale, 17% des 6-17 ans sont concernés par le surpoids et l’obésité, les jeunes en situation de handicap mental le sont de manière encore plus significative :
• 28% des enfants en Classe d’Intégration Scolaire (CLIS)
• 28% des résidents en Établissement médico-social
• 50% des sujets vivants à la maison
Ainsi, pour un enfant en situation de handicap mental, le risque d’excès de corpulence est 1,5 à 2,5 fois plus élevé que chez l’enfant du même âge sans handicap. Ce risque augmente ensuite au cours de la vie, d’autant plus que le parcours de vie est complexe.
Pourtant, l’inactivité physique et la sédentarité sont une cause immédiate de maladies chroniques qui vont le plus souvent s’associer et s’auto-entretenir, avec notamment une prévalence supérieure du surpoids ou de l’obésité, des maladies cardio-vasculaires, du diabète de type 2, des cancers…
La pratique d’une activité physique régulière est particulièrement intéressante pour les sujets porteurs de handicap, chez lesquels elle permet la réduction de la fréquence des maladies chroniques, mais aussi une amélioration de la qualité de vie (moins d’inconfort physique, de fatigue, d’anxiété, d’insomnie…) et une amélioration du rapport aux autres …
En pratique : des pistes pour favoriser la pratique d’une activité physique régulière pour les personnes atteintes du handicap
La pratique d’une activité physique régulière s’appuie avant tout sur les habitudes du quotidien. Ainsi, de petites incitations dans la sphère familiale peuvent aider à réduire la sédentarité et favoriser une posture plus active :
- lors de tous les déplacements, en établissement, en ville… prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur ou l’escalator ; marcher et bouger dès que c’est possible, en famille, en groupe ou en club !
- en diminuant le temps passé assis et devant les écrans : toutes les 2 heures maximum, se lever et marcher un peu, ou faire quelques mouvements.
Dans le même temps, sur le plan institutionnel, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Bretagne a lancé une campagne de sensibilisation sur l’intérêt de la pratique d’activité physique adaptée des personnes en situation de handicap.
Cette campagne associe différents acteurs du Sport Santé et du handicap : la Ligue de Bretagne du sport adapté, la Délégation Régionale Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports (DRAJES), et la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) 22.
Elle s’adresse directement aux personnes en situation de handicap pour les sensibiliser aux bénéfices et aux possibilités d’une pratique sportive, mais elle cible également les familles et les aidants, ainsi que les établissement sociaux et médicaux accueillants les personnes porteuses de handicap.
Par ailleurs, des supports documentaires (flyers, affiches, documents explicatifs) ont été réalisés et sont distribués depuis le mois de Mai.
Pour plus d’informations, vous pouvez télécharger le flyer à destination des professionnels, télécharger le flyer à destination des familles, ou prendre contact avec les relais départementaux suivants :
- Côtes d’Armor – sportadapte22@gmail.com – 07.77.84.59.24
OU catherine.geoffroy@mdph.cotesdarmor.fr – 02.96.01.01.24 - Finistère – sportadapte29@gmail.com – 06.68.66.91.23
- Ille-et-Vilaine – sportadapte35@gmail.com – 06.87.02.74.22
- Morbihan – sportadapte56@gmail.com – 07.67.24.41.77