Contrairement à ce qu’on pourrait penser en observant les enfants courir et jouer au quotidien, l’activité physique « de base » est largement insuffisante chez les plus jeunes. Nous l’évoquions en détails dans notre article : Et si les enfants n’étaient pas assez actifs ? Quelles activités pour les aider à bouger ? , la quantité d’activité physique spontanée d’un enfant ne lui permet pas d’atteindre les recommandations officielles. L’Organisation Mondiale de la Santé recommande en effet aux enfants et adolescents (5-17 ans) d’avoir une activité physique modérée à soutenue au moins 60 minutes chaque jour. [1]
Les enfants et les jeunes sont donc particulièrement exposés à la sédentarité, comme le montrent les dernières études parues : d’après l’étude Esteban, chez les 6-17 ans, seulement 50,7 % des garçons et 33,3 % des filles atteignent les recommandations.[2]
De nombreuses pistes sont explorées pour améliorer la situation, ces solutions devant cohabiter en parallèle pour un résultat optimal. Parme celles-ci, l’école joue un rôle fondamental, à la fois pour transmettre la culture d’une activité physique régulière et suffisante, mais aussi pour permettre cette pratique de façon effective sur les créneaux d’Education Physique et Sportive.
Hors, de nombreux enfants sont privés de cette pratique de façon involontaire. En pleine période de croissance, il n’est pas rare que surviennent une pathologie, un traumatisme, une affection particulière qui limitent la possibilité de pratiquer une activité physique classique. Dans cette situation, le médecin produit généralement un certificat indiquant une inaptitude à la pratique sportive et l’élève est dispensé d’EPS au sein de son établissement. Il n’a donc plus accès à cette forme d’activité physique régulière.
Afin de permettre à tous ces jeunes (enfants et adolescents) présentant une limitation partielle/temporaire dans leur pratique d’activité physique de continuer à bouger, le rectorat de Rennes a mis en place, avec le concours de la DRAJES (Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports) et de pédiatres du CHU de Rennes, un certificat médical d’adaptation visant à préserver une activité physique adaptée pour tous.
Il s’agit pour le médecin, non pas de dispenser le jeune de toute pratique physique, mais d’y indiquer les adaptations nécessaires et les précautions à prendre. L’attestation est complétée d’un document informatif à destination des familles, présentant les bénéfices de l’activité physique selon les différentes situations
Vous pouvez télécharger le modèle du certificat médical pour l’adaptation de l’activité physique en cliquant ici.
[1] : Activité physique, principaux faits . Organisation Mondiale de la Santé –> lire l’article.
[2] : [1] : Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition (Esteban 2014-2016) Volet Nutrition. Chapitre Activité physique et sédentarité. Saint Maurice : Santé publique France, Février 2020. 2e édition. 58 p.
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