Depuis son apparition en 2017, le Nutriscore s’est imposé comme un repère pour guider nos choix alimentaires. Ce logo coloré allant de A (vert) à E (rouge) permet d’évaluer rapidement la qualité nutritionnelle d’un produit. Mais en 2024, une nouvelle version a vu le jour, intégrant des ajustements pour mieux refléter les connaissances actuelles. Alors, ce Nutriscore revisité est-il plus efficace pour nous aider à manger sainement ?
Pourquoi un nouveau Nutriscore ?
Depuis ses débuts, le Nutriscore a aidé des millions de consommateurs à repérer les produits plus équilibrés. Pourtant, ses limites ont rapidement été pointées du doigt. Certains aliments riches en « bons » gras, comme l’huile d’olive, étaient pénalisés, tandis que des produits transformés parvenaient à obtenir de bonnes notes grâce à quelques ajustements. Face à ces incohérences, une mise à jour était nécessaire.
En 2024, le Nutriscore évolue pour mieux distinguer les graisses saines des graisses saturées, faire la différence entre sucres ajoutés et sucres naturels, et prendre partiellement en compte le degré de transformation des aliments. Résultat : des produits comme le saumon ou l’huile d’olive sont mieux notés, tandis que les aliments ultra-transformés sont davantage pénalisés.
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Un outil utile mais imparfait
Malgré ces améliorations, le Nutriscore reste critiqué.
Son principal défaut ? Il simplifie parfois trop la complexité nutritionnelle. Par exemple, un plat préparé bien noté (B ou C) pourrait être perçu comme sain alors qu’il reste riche en additifs ou en sel.
De plus, le Nutriscore est apposé sur les produits de manière volontaire par les industriels. Résultat : certains producteurs préfèrent ne pas afficher le logo si leur produit obtient une mauvaise note, créant une information incomplète pour les consommateurs.
Autre limite : il ne prend pas encore en compte l’impact environnemental des aliments. Dans un monde où l’alimentation durable devient une priorité, ce manque est souvent pointé du doigt.
Le Nutriscore, un bon allié pour une meilleure hygiène de vie ?
Malgré ses failles, le Nutriscore reste un outil précieux, notamment pour les consommateurs pressés ou moins à l’aise avec les étiquettes nutritionnelles complexes. Des études ont montré qu’il incite à des choix plus équilibrés et pousse les industriels à améliorer la composition de leurs produits. Entre 2020 et 2025, les teneurs en sel et en sucres ajoutés de nombreux aliments ont diminué grâce à cette pression.
Pour maximiser son efficacité, il est essentiel de l’utiliser comme un guide et non comme une vérité absolue. Le Nutriscore peut aider à comparer deux produits similaires (par exemple, deux types de céréales), mais il ne remplace pas l’importance d’une alimentation variée, riche en produits bruts et peu transformés.
Pour l’utiliser au quotidien, vous pouvez retrouver notre article Le Nutri-score, un outil pour améliorer son alimentation au quotidien
En fin de compte, le Nutriscore 2024/2025 est une avancée positive, même s’il reste perfectible. Il nous aide à faire de meilleurs choix au quotidien, tout en rappelant que la clé d’une bonne hygiène de vie réside aussi dans la diversité et la modération.
[1] nutri-score-le-point-sur-les-nouveautes-2024 https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2024/nutri-score-le-point-sur-les-nouveautes-2024