Ce petit visuel multicolore est devenu, en quelques années, un repère familier dans les rayons des supermarchés. Pour autant, on ne sait pas toujours exactement ce qui se cache derrière cet outil, ni comment l’utiliser au mieux pour améliorer notre alimentation au quotidien.
Alors suivez le guide, on vous explique tout, le Nutri-score n’aura plus de secrets pour vous !
Le Nutri-score en quelques mots
« Le Nutri-score est un système d’étiquetage nutritionnel à cinq niveaux, allant de A à E et du vert au rouge, établi en fonction de la valeur nutritionnelle d’un produit alimentaire. Il a pour but de favoriser le choix de produits plus sains par les consommateurs et ainsi de participer à la lutte contre les maladies cardiovasculaires, l’obésité et le diabète. » (source : wikipedia)
Le Nutri-score est attribué aux produits transformés uniquement (ne le cherchez pas sur vos fruits ou légumes frais !), avec pour objectif d’aider le consommateur à connaître la qualité nutritionnelle du produit qu’il va acheter. Sur une échelle de A (meilleure qualité nutritionnelle) à E (qualité nutritionnelle faible), la catégorie du produit est mise en avant par la lettre la plus grosse.
Derrière ce visuel, il y a (comme son nom l’indique ^_^) un score calculé pour chaque produit (plus il est faible, « meilleur » est le produit d’un point de vue nutritionnel). Mis au point par des équipes de recherches internationales, le score prend en compte la teneur en nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits et légumes) mais également en nutriments à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel).
C’est le score final obtenu qui permet d’attribuer au produit une lettre et une couleur.
Avantages et inconvénients du Nutri-score
L’avantage principal du Nutri-score, c’est sa simplicité : inutile de décoder les étiquettes, de passer 1 heure dans le rayon pour choisir des lasagnes si on n’a pas envie de les cuisiner mais qu’on cherche tout de même un produit équilibré. Le Nutri-score est représenté avec 2 codages (couleur ou lettre) pour une lecture facile par tous.
Et enfin, son mode de calcul est standardisé, permettant de comparer facilement la qualité nutritionnelle d’un produit d’une marque à l’autre, en un coup d’œil !
A l’usage, on se rend compte qu’il reste quelques petits inconvénients au système. D’abord, toutes les marques n’ont pas encore opté pour l’affichage du Nutri-score, certains lobbys agroalimentaires y étant particulièrement réticents… Il n’est pas toujours possible de comparer les produits entre eux. Un conseil : si un produit n’affiche le Nutri-score, c’est très probablement que celui-ci ne serait pas à son avantage ! Privilégiez donc celui qui a choisi de l’afficher.
Concernant le score en lui-même, il concerne le produit « en l’état », c’est à dire au moment où il est acheté. Or, il va subir une étape de préparation avant d’être mangé, où vous allez peut-être devoir ajouter des corps gras, pas exemple, et ceux-là ne sont pas pris en compte.
Enfin, point plus délicat : certains produits peuvent avoir un Nutriscore assez faible alors qu’ils apportent des éléments intéressants (par exemple le beurre, qui est certes un corps gras mais une source de vitamines A, D, E).
Comment utiliser le Nutri-score ?
Plutôt que d’y voir réellement un feu vert/feu rouge, en s’empêchant de consommer un produit qui a un « mauvais » Nutri-score, il faut plutôt l’envisager comme une échelle de la quantité que vous pouvez en consommer.
Un produit (comme le beurre) affiche un Nutri-score E ? Vous n’allez pas en manger 100 grammes, vous vous contenterez d’une noisette sur vos tartines et tout va bien.
Un autre produit affiche cette fois un Nutri-score A ? C’est le moement de vous faire plaisir et d’en consommer la quantité qui vous plaît (toujours en respectant la sensation de satiété, bien sûr !).
Au quotidien, Nutri-score ou application dédiée ?
Depuis l’apparition du Nutri-score, de nombreux systèmes visant à aider le consommateur pour améliorer ses choix nutritionnels ont émergé. Il s’agit notamment des applications disponibles sur mobile, qui vous donnent des infos en scannant le code-barres des produits.
Si ces applications prennent plus de critères en charge (additifs, pesticides, etc…) elles soulèvent aussi d’autres questions : quelles sont les bases de données utilisées pour connaître la composition des aliments ? S’agit-il d’une saisie participative par les utilisateurs (avec une fiabilité non-garantie)? Comment est calculé le score affiché ?
Par ailleurs, la multiplication des indices peut compliquer la lisibilité de l’information pour le consommateur.
Si vous souhaitez améliorer votre alimentation au quotidien, voici nos conseils à retenir :
- limitez autant que possible les produits transformés (comme ça, inutile de se préoccuper d’un quelconque indice)
- choisissez l’indice le plus simple possible pour commencer à vous intéresser à la qualité nutritionnelle des produits que vous achetez
- retenez le principe essentiel : plus le Nutri-score d’un produit va vers le rouge, plus il faut limiter la quantité consommée de ce produit.