Faire bouger les ados, c’est important !

A l’occasion de la rentrée, Santé publique France lance une nouvelle campagne de sensibilisation : Faire bouger les ados c’est pas évident. Mais les encourager c’est important. A l’origine de cette campagne, un double-constat.

1. Les adolescents ne sont pas assez actifs

Comme toutes les autres tranches d’âge de la population, on constate que les adolescents n’atteignent que rarement les recommandations en matière d’activité physique, à savoir 60 minutes d’activité physique modérée à intense chaque jour. D’après l’étude Esteban, chez les 6-17 ans, seulement 50,7 % des garçons et 33,3 % des filles atteignent les recommandations. Ce chiffre tombe à 20% chez les filles dans la tranche d’âge 11-14 ans. [1]

En parallèle, la sédentarité est omniprésente, notamment avec l’utilisation des écrans : 70 % des 11-14 ans passent 3 heures ou plus devant un écran chaque jour. Ces chiffres représentant la situation avant la pandémie, alors qu’on sait que celle-ci a entraîné une augmentation globale du temps d’écran.

2. Les parents évaluent mal le niveau d’activité physique de leurs ados

Bien évidemment, les parents souhaitent apporter le meilleur à leur enfant. Et dans le cas de l’activité physique et de la sédentarité, l’absence d’intervention parentale est souvent totalement involontaire. C’est en réalité la perception du niveau d’activité physique de l’adolescent par ses parents qui est erroné. Une étude menée par Santé publique France montre que les parents pensent souvent (à tort) que le niveau d’activité physique de leur enfant est suffisant car il fait du sport à l’école, il n’est pas en surpoids, etc.. [2].

L’objectif de cette campagne de sensibilisation est donc dans un premier temps d’alerter les parents sur la réalité du niveau d’activité physique des adolescents.
Un questionnaire est ainsi mis en ligne sur Manger Bouger, associés à des conseils à destination des parents pour aider leur adolescent à bouger plus.

Des spots radios et un film de sensibilisation complètent cette campagne qui sera diffusée tout au long du mois de septembre 2022, et se poursuivra en octobre avec un second volet à destination des adolescents.


[1] :  Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition (Esteban 2014-2016) Volet Nutrition. Chapitre Activité physique et sédentarité. Saint Maurice : Santé publique France, Février 2020. 2e édition. 58 p.

[2] : Etude qualitative auprès d’une soixantaine de parents en focus groupe ou en entretiens individuels.

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