Activité physique et allergies saisonnières

Les beaux jours sont là, les températures s’adoucissent, vous rêvez de sortir profiter de ces conditions agréables pour pratiquer votre activité physique en extérieur. Sauf que…
Nez qui coule, gorge qui gratte, yeux qui piquent : les beaux jours sont parfois synonymes d’allergies, avec leur cohorte d’effets désagréables. Faut-il alors éviter l’activité physique ? Prendre certaines précautions ? Faisons le point sur les relations entre activité physique et allergies saisonnières.

Dans le cas présent, on parle bien des allergies saisonnières, et non pas de l’allergie au sport 😉
Car oui, l’allergie au sport existe ! [1]  Son nom complet est même « Anaphylaxie Induite par l’Exercice Physique » ou AIEP, et les symptômes sont ceux d’une forte réaction allergique (rougeurs, gonflements, respiration sifflante, urticaire…).
Heureusement, il ne s’agit ici « que » des allergies saisonnières, plus communément appelées « rhume des foins » et souvent déclenchées par les pollens.

Allergies saisonnières : la pratique sportive est-elle risquée ?

Parmi les symptômes récurrents des allergies, il y a la respiration sifflante, voire des difficultés à respirer. Parfois, l’allergie peut évoluer au fil du temps en asthme. On peut donc s’inquiéter du risque respiratoire si on pratique une activité physique qui va augmenter la ventilation, alors qu’on est allergique.

Aujourd’hui, contrairement à ce qui était conseillé il y a quelques décennies, l’asthme (et à moindre degré les allergies respiratoires) n’est plus une contre-indication à la pratique sportive. Les connaissances progressent et ont permis de mettre en évidence que l’activité physique régulière, dans de bonnes conditions, permet plutôt d’améliorer la pathologie en réduisant la fréquence et l’importance des crises.
Mais pour les allergies saisonnières, ce sont justement les conditions de pratique qui posent problème. Il est alors primordial de les adapter, pour pouvoir pratiquer en toute sécurité. L’un des meilleurs indicateurs est votre confort : si vous commencez à ressentir des sensations désagréables, il est préférable d’arrêter votre séance d’exercice ! Mais avec nos conseils ci-dessous, vous devriez pouvoir pratiquer confortablement et sans risque !

5 conseils pour faire du sport malgré les allergies saisonnières

La première chose à faire est d’identifier à quel(s) type(s) de pollen vous êtes allergique, pour éviter de vous y exposer. Si un diagnostic précis peut être réalisé par un allergologue, vous pouvez aussi observer vous-mêmes vos signes déclencheurs et l’environnement associé. Vous serez ainsi beaucoup plus à même de vous protéger en reconnaissant une situation délicate.

Ensuite, il convient de s’informer sur la réalité du niveau des pollens dans votre région. Le RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique) propose sur sa plateforme pollens.fr une carte de vigilance des pollens département par département. Un outil bien pratique pour savoir si le niveau de pollens est particulièrement élevé ou pas, et quel pollen est particulièrement. Si la circulation du pollen de bouleau est élevé alors que vous êtes sensible au pollen de graminées, pas de raison de vous priver de sortie sportive !

Si vous êtes vraiment très sensible, vous pouvez prendre des antihistaminiques pour limiter le risque de crise allergique. Que ce soit un traitement de fond pendant les périodes critiques ou un traitement local lors de vos sorties sportives, votre médecin saura vous conseiller un produit adapté.

L’activité que vous pratiquez doit également être adaptée. Vous éviterez ainsi les efforts intenses et vous allez hyper-ventiler, pour privilégier des activités plus douces, par exemple d’endurance fondamentale ou de renforcement musculaire profond.

Enfin, il est important de choisir les meilleures conditions. Idéalement, optez pour :

  • un lieu peu exposé au pollen (évitez les parcs et les zones industrielles qui associent particules fines et pollens)
  • un moment de la journée où il y a moins de pollens dans l’air (tôt le matin ou en soirée)
  • la période qui suit une averse, car la pluie lessive l’air et emporte les pollens qui pouvaient être en suspension.

A l’inverse, évitez les jours veneux qui vont favoriser la circulation des pollens.

En suivant ces précautions, et après l’avis de votre médecin, nul doute que vous pourrez profiter des beaux jours pou bouger à l’extérieur!


[1] L’allergie au sport existe, elle s’appelle « anaphylaxie induite par l’exercice », RTBF, 2020 –> lire l’article.

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